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Informatique et numérisation

De l’industrie des télécommunications aux besoins militaires, le calcul binaire fait son apparition et permet la création des ordinateurs.

Les prémices du numérique

La réflexion portant sur la logique binaire se développe entre les deux guerres sur la base des travaux du mathématicien anglais Boole.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l’américain C. E Shannon ramène tous les calculs à exécuter à des prises de décision reposant sur des jeux de dualité : oui ou non, 0 ou 1. Il pose de la sorte la base théorique du calcul binaire.

Simultanément, G. Stibitz, des Bell Labs, en travaillant sur l’optimisation des réseaux téléphoniques, réalise le premier relais adapté aux exigences de la logique binaire.
Réalisé dans sa cuisine (d’où la dénomination « modèle K », pour kitchen), ce montage est composé de relais téléphoniques récupérés, de quelques fils et d’ampoules de lampe de poche.
Il sera néanmoins en mesure d’additionner deux chiffres binaires.

C’est donc au sein même de l’industrie des télécommunications que le calcul binaire trouve son premier support matériel sans cependant être directement utilisé par les opérateurs de réseaux.

Les premiers ordinateurs

Ces principes sont cependant repris pendant la Seconde Guerre mondiale et aboutissent à la conception des premiers ordinateurs. En Angleterre autour d’Alan Turing, la construction des « Colossus » permet de décrypter les messages secrets des Allemands lors du débarquement de Normandie.

Aux États-Unis, sous l’influence de von Neumann, les travaux de Mauchly et Eckert aboutissent en 1945 à la réalisation de l’Electronic Numerical Integrator And Computor (ENIAC). C’est sur ces bases militaires et en utilisant la technologie déjà ancienne des « tubes à vide » que le développement d’une informatique civile commence timidement, les premières machines « commerciales » étant en effet extrêmement coûteuses.
La première d’entre elles, l’Univac 1, n’est vendue qu’à 36 exemplaires au prix unitaire d’un million de dollars ! Les perspectives sont telles qu’IBM et un nombre croissant d’entreprises nouvelles consentent néanmoins d’importants efforts de recherche. Tout ou presque est à inventer.

La technologie des mémoires mobilise ainsi des efforts considérables pour progresser. À la fin des années 1950, l’utilisation des ordinateurs reste limitée aux applications scientifiques, militaires ou bien encore aux besoins de très grandes entreprises. Cette décennie permet cependant de poser la numérisation de l’information comme le principe de base qui pour l’avenir structurera, au-delà de l’informatique, l’ensemble des technologies. Pour cela il fallait remplacer les tubes à vide situés au cœur de cette première génération d’ordinateurs par des composants adaptés aux exigences d’un domaine radicalement nouveau.

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